Araignée de la nuit, je dévide en solo
Le secret écheveau de mes mots incendiaires
Pour tramer le récit de ma vie singulière,
Enflammé par l’élan de mon gracieux stylo.
Sourde aux nuages noirs qui versent des sanglots
Sur les chevaux du temps constellés de poussière,
Je me laisse griser par la joie printanière
De ma plume acharnée qui s’envole à vau-l’eau.
Sous l’œil étincelant d’impassibles étoiles,
Je compose des vers où mon cœur se dévoile
Au rythme échevelé de mes rêves brûlants.
Quand l’aurore empourprée darde sur mon visage
Ses premiers feux pétris d’un espoir insolent,
J’exhorte le soleil à dévorer ma page.