Ton regard plaide ta patience.
Ton sourire révèle le croisement de l’espace et du temps.
Je te vois, ostensoir de mon cœur,
Immobile dans le temple désert.
Tu palpites dans les pâles ténèbres du crépuscule,
Plus légère que le jour naissant.
Déguisée en cigale,
Tu pactises avec le soleil.
Tu déchiffres le murmure du torrent.
Le rossignol chante ta gloire.
Des branches les plus basses aux feuilles trouant le ciel,
Les arbres frissonnent sur ton passage.
Tu exaltes l’innocence du matin
Soûlé de lumière incendiaire.
Le soir dépose ses orages à tes pieds.
Tu sculptes le labyrinthe de ma joie.