Que m’importe aujourd’hui la chaleur estivale
D’un soleil insolent qui darde sur les fleurs
Un enivrant bouquet de rayons enchanteurs
Afin que, de leur cœur, un doux parfum s’exhale !
Que m’importe à présent la chanson des cigales,
Réunies pour louer l’éternelle splendeur
De la terre parée de soyeuses couleurs
Tendrement éclairées par l’aurore d’opale !
Au lieu de savourer ces champêtres trésors,
Je succombe à l’appel de l’ange de la mort,
Dont la main implacable emprisonne mon âme.
Rebelle à la gaieté de l’univers radieux,
J’offre mon avenir au démon dont les flammes
Dévorent la beauté étendue sous mes yeux.