J’ai grandi à l’étroit dans la fureur des villes
Où le béton compose un tableau de rancœurs
En graffitis sanglants aux messages vengeurs,
La poésie urbaine éclate en mots hostiles.
J’ai appris à marcher près des automobiles,
Ornements citadins qui remplacent les fleurs.
Les bourdonnants rubans de taches de couleur
Défilaient sous mes yeux, sournois comme un reptile.
J’ai connu la violence et les tristes leçons
Que donnent dans la rue les bandes de garçons,
De menace en affront, j’ai forgé mon armure.
Mon esprit solitaire oubliait les parpaings,
Ma vie imaginaire embaumait la nature,
Je rêvais de jardins, de torrents, de sapins.
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