Vénus, dans son berceau, sourit à sa marraine,
La bonne fée venue apporter la beauté
Au bébé rubicond, occupé à téter
Sous le regard brûlant de son grand-père obscène.
La fière adolescente, au teint de porcelaine,
Déclenche un tourbillon de désirs tourmentés
Dans le cœur des garçons dont la timidité
Transforme la candeur en fébrilité vaine.
La magnifique adulte, au buste généreux,
Sourde à la jalousie de son amant fiévreux,
Assouvit goulûment ses impulsions frivoles.
La vieille solitaire au visage flétri,
Que la férocité de son déclin désole,
Fracasse son miroir en conciliants débris.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire