Vêtue d’un pull moelleux, Vénus, à la campagne,
S’active sans répit, dès que le coq lointain
Déchire de son chant le silencieux matin
Pour prier le fermier de nourrir ses compagnes.
Dans l’écrin parfumé de sa vie de cocagne,
La princesse des champs, à la peau de satin,
Offre aux ailes du vent ses longs cheveux châtains,
Si bien qu’un doux frisson de liberté la gagne.
Les oiseaux des forêts célèbrent sa beauté
En gazouillant des airs aux accents de l’été,
Tandis que le jasmin jaillit sur son passage.
La déesse des prés, dont les fermes rondeurs
Enflamment les désirs des hommes du village,
Réserve sa tendresse à la fée de son cœur.
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