9.7.05

Temps sinistre

Sur le cadran étroit de la montre, s’égrène
La mélodie du temps, que le poids colossal
D’un ennui distillé par les anges du mal
Pulvérise en lambeaux de tristesse lointaine.

De seconde en minute et de jour en semaine,
Les lames acérées du néant terminal
Dessinent le chemin d’un désordre mental
Qu’accentue le tic tac à la froideur obscène.

Le présent se délite en un lacis banal
De regrets balayés par le ressort spiral
Du destin insensible aux obsessions humaines.

L’avenir se déchire aux pointes de métal
Du chronomètre affreux qui, sans répit, entraîne
La conscience au tréfonds d’un océan de peines.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Magnifique sonnet, glissant comme le temps sur ume impression lascive...