Dans leur habit de cuir, constellés de poussière,
Emmurés dans l’oubli, les romans d’autrefois
S’ennuient sinistrement sur les rayons étroits
De la bibliothèque inondée de lumière.
Près de l’ordinateur à l’apparence altière,
Sur lequel des gamins collent leur gai minois,
Des illustrés jaunis, entassés de guingois,
S’étiolent en blâmant la télé meurtrière.
Gavés de café noir, des étudiants studieux
Travaillent longuement en s’abîmant les yeux
Sur des pages remplies de lettres minuscules.
Loin du charivari des citadins pressés,
Les livres assoupis sous l’œil de la pendule
Recèlent en leur sein les trésors du passé.