Le cœur battant, j’aborde à ton rivage amer,
Insensible au fracas des vagues bouillonnantes
Qui jettent des coraux aux épines cuisantes
Sur mon bateau que frappe un chapelet d’éclairs.
Armée de la tendresse exhalée dans mes vers,
Je terrasse un sabbat de sorcières démentes,
Occupées à briser tes envies flamboyantes
Par leurs incantations au parfum de l’enfer.
Dès que je m’accroupis près de ton corps livide,
Étendu sur un lit de goémons putrides,
Un bouquet de désirs enflamme ton regard.
Le soleil insolent qui embrase la plage
Dessine le chemin de notre urgent départ
Vers nos plaisirs ardents, loin de l’île sauvage.