16.9.07

Natures mortes

Seul avec mon chagrin que les natures mortes,
Accrochées par ta main sur les murs en lambris,
Exaltent, je revois nos souvenirs fleuris,
Tandis que, loin de moi, ton avenir t’emporte.

Insensible aux oiseaux dont la chanson m’exhorte
À sourire au soleil qui darde sur Paris
D’incendiaires rayons, le visage amaigri,
Je pleure ton départ, l’œil rivé sur la porte.

Du matin jusqu’au soir, je me traîne en haillons
Dans notre chambre ornée de croquis au crayon,
Dont la vue me ramène aux années de nos rires.

La pénombre glacée qui tombe sur le soir
Efface tes dessins afin de m’interdire
D’y recueillir les feux du diamant de l’espoir.