Prince du macadam, à la brusque tendresse
Cachée sous ton blouson d’intrépide motard,
Tu rêves de taxer une grosse Jaguar
Pour conduire au plumard de lascives déesses.
Voyou dégingandé au jean souillé de graisse,
En voyant les poupées que lèvent des tocards
Pendant que tu t’ennuies, seul avec ton pétard,
Tu te laisses gagner par un flot de tristesse.
Justicier des cités, tu dérouilles les gars
Qui donnent tes copains à d’affreux poulagas
Pour éviter l’horreur d’un séjour en cabane.
Tyran de la banlieue au regard de bandit,
Quand un clodo bourré prend un coup de tatane,
Tu l’emmènes pioncer dans ton crasseux taudis.
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