27.6.06

Ulysse désabusé

Du Bellay s’est planté sur mon fameux voyage.
J’ai voulu me casser vers d’autres horizons,
Loin de ce vieux palais où ma jolie poison
Me prenait le citron pour des enfantillages.

Circé, la magicienne à la beauté sauvage,
M’a ouvert le chemin de sa chaude toison.
Dans ses bras, j’ai perdu du temps et la raison
Pendant que mes marins voulaient plier bagage.

Après un an d’amour et de frissons au pieu,
Ponctués par deux gnards, j’ai dû vider les lieux
En noyant mon chagrin au fond de la bibine.

Au retour, j’ai subi le copieux baratin
De Pénélope en peine et de tout le gratin
Du royaume affligé de mes folies coquines.

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