16.3.05

Néant terminal

Couchée sur mon lit d’hôpital,
Je gémis quand une infirmière,
Sourde à ma pudeur familière,
Me prie d’accepter son bocal.

Dès qu’une aiguille de métal
Éteint ma douleur singulière,
J’entre dans un sommeil de pierre,
Où meurent les bourgeons du mal.

Rebelle à la tiède lumière
Qui s’acharne sur mes paupières,
J’erre dans un calme hivernal.

Tandis qu’un médecin stagiaire
M’ausculte d’un air doctoral,
J’aborde au néant terminal.

Aucun commentaire: