Quand le soleil éteint ses dernières lueurs,
S’avance prudemment la carcasse amaigrie
Du loup qui, saturé de charogne pourrie,
Brûle de dévorer quelques agneaux trembleurs.
Embusqué à l’orée d’un village en hauteur,
Joliment entouré d’odorantes prairies,
L’animal solitaire, avide de tueries,
Tressaille quand jaillit un corniaud bagarreur.
Sous l’œil indifférent d’une lune assombrie,
Le carnivore, mû par une âpre furie,
Étripe prestement l’intrépide gêneur.
Aussitôt qu’il parvient devant la bergerie
D’où s’échappe un bouquet d’alléchantes odeurs,
Le prédateur entame un festin ravageur.
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