Arrière, anges damnés de la désespérance !
Envoyés ténébreux des puissances du mal,
Qui dansez dans mon âme un sabbat infernal,
Laissez-moi m’endormir dans un douillet silence.
Funestes souvenirs qui tramez ma démence,
Fondez sous la tiédeur du soleil matinal,
Pour que, débarrassée de mon chagrin létal,
Je sourie à la joie du printemps qui s’avance.
Fantômes déchaînant un ouragan spiral
Sur le dédale obscur de mon effroi mental,
Courez vous déliter dans l’univers immense.
Monstres noirs, extincteurs de mon souffle vital,
Expirez de concert sous la lumière intense
De la voûte où s’inscrit ma proche délivrance.
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