Soleil, viens effacer par ta chaude caresse
La neige maculée qui voile le décor,
Avant de déchirer sous tes lumières d’or
Le brouillard hivernal, imprégné de tristesse.
Rossignols, célébrez en chantant la noblesse
De l’aurore pétrie de champêtres trésors,
Pour que le firmament, charmé par vos accords,
Éloigne prestement les nuées qui m’oppressent.
Remplace, exquis zéphyr, le vent glacé du nord,
Dont le souffle puissant me lacère le corps,
Afin de m’apaiser au creux de ta tendresse.
Printemps, apporte-moi le soyeux réconfort
De ta gaieté fleurie de la douce promesse
D’oublier dans tes bras la froideur qui me blesse.
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