Dans le désert épais d’une nuit ténébreuse
Qu’une lune glacée refuse d’adoucir,
Je compose des vers, avant de m’assoupir
Dans le lit cotonneux de mes peurs monstrueuses.
L’insipide tic tac de la pendule creuse
Un gouffre de tristesse, où mes pâles désirs
S’abîment en silence au seuil d’un avenir
Barbelé de démons aux grimaces haineuses.
Assise à mon bureau, je regarde courir
Ma plume courageuse, empressée de bâtir
Un poème pétri de mes peines nombreuses.
La rose de l’espoir achève de mourir
Sur la page qu’effleure une aurore crayeuse,
Zélée à vivifier mes pensées douloureuses.
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