26.6.05

Errance citadine

Dans la ville glaciale, insensible à mes pleurs,
Je marche sans répit, sous les lueurs chagrines
D’une lune pressée que la nuit se termine
Pour s’éloigner d’un monde habillé de laideur.

Au hasard des trottoirs, je traîne mes douleurs
Qu’attisent les regards de filles qu’illumine
Une gaieté fleurie de promesses mutines
Dont la vivacité me déchire le cœur.

Dans le lacis bruyant des rues où je chemine,
J’observe le ballet de poupées citadines
Au visage embelli d’un sourire charmeur.

Quand l’aurore répand sa lumière opaline
Sur les murs constellés de graffitis vengeurs,
Je fuis dans un sommeil aux rêves rédempteurs.

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