Quand tu auras mon âge,
Tu noieras tes passions
Dans une reddition
Pétrie d’un ennui sage.
Quand tu auras mon âge,
Tu oublieras tes vers,
Pour plonger dans l’enfer
Des scènes de ménage.
Quand tu auras mon âge,
Tu draperas ton cœur
D’un voile de froideur
Lourd de sombres présages.
Quand tu auras mon âge,
Tu comprendras, gamin,
Qu’au terme du chemin,
Se trame ton naufrage.
Maintenant que j’ai l’âge
De mon père à sa mort,
J’oppose aux coups du sort
Un farouche courage.
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