Dès que la nuit étend son aile de noirceur
Sur les humbles maisons de l’antique village,
L’enfant sent naître en lui une voix qui l’engage
À quitter son foyer pour un magique ailleurs.
Dans la campagne obscure, armé de sa candeur,
Il avance sans bruit, quand monte du bocage
Qu’il s’apprête à franchir un hurlement sauvage
Dont le timbre glacé lui déchire le cœur.
Cependant qu’il s’enfuit parmi les pâturages,
Une louve efflanquée surgit sur son passage,
De sorte qu’il se fige, en proie à la terreur.
Lorsque le carnassier lui lèche le visage,
Le gamin épuisé, conquis par sa douceur,
Plonge dans un sommeil aux rêves enchanteurs.
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