17.6.05

Noctambule sombre

Aussitôt que la nuit étend son voile noir,
Il arpente la ville au hasard des trottoirs,
Insensible aux jurons d’une faune vulgaire,
Habile à tourmenter les flâneurs solitaires.
Il traîne sa tristesse et sa veste à carreaux
De riche boulevard en minable bistrot
Où le whisky se mêle au sourire des femmes
Pour adoucir l’écho de ses vains mélodrames.
Quand le soleil émet ses premières lueurs,
Il regagne sa chambre habillée de malheur.

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