Dans une nuit glaciale, au parfum de naufrage,
L’homme désespéré décide de quitter
La vie où il s’écorche à l’inhumanité
D’un monde dont l’ennui délite son courage.
Tandis qu’un flot amer de poison se propage
Dans son cœur entaché de rêves avortés,
Il sent poindre en son âme une pâle clarté
Qui l’invite à voguer vers un radieux rivage.
Devant ses yeux brûlants, commence à s’agiter
L’envoyé du néant, empressé d’effriter
Son désir vacillant de sa griffe sauvage.
Au creux de son esprit, l’ange de la gaieté
Entonne une chanson dont les ardents présages
Repoussent le démon vers son noir sarcophage.
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