Au matin, une lutte oppose
Le coq et le fringant soleil,
Pressés de tirer du sommeil
Les bêtes aux paupières closes.
Avec adresse, la fermière
Cueille les œufs éparpillés
Dans les recoins du poulailler
Que guette le chat de gouttière.
La vache normande rumine
Son ennui près de l’abreuvoir,
Sans pressentir qu’à l’abattoir
L’attend une main assassine.
Le frêle agneau tète sa mère
Dans la bergerie où le chien
Jappe en implacable gardien
Du troupeau de vies éphémères.
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