20.2.05

Mort légère

De mon âme pétrie d’une vive espérance,
Les anges du néant ont arraché les fleurs,
Avant de m’allonger sur un lit de douleur,
Où les crocs du regret attisent ma démence.

Dans la nuit barbelée d’un ténébreux silence
Dont les lames glacées me déchirent le cœur,
Je vois poindre au lointain les vermeilles lueurs
Du soleil prisonnier d’un sarcophage immense.

Dans mes veines s’écoule un sang dévastateur
Qui dissout l’avenir en vagues de terreur,
Dont l’âpre grondement hante mon existence.

Quand siffle à mon oreille un vent annonciateur
D’un matin infesté d’effroyables souffrances,
Je prie pour que la mort hâte ma délivrance.

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