Dans une rue obscure au seuil de nulle part,
Une souris alpague un pigeon solitaire,
Avant de le plumer au bout de quelques verres
Dans un rade infesté de pécores braillards.
Accoudé au comptoir, un bourgeois en costard
Se biture au whisky afin de se soustraire
Au piège de l’ennui, que dresse sa bergère
Dans le logis cossu où beugle son têtard.
Dans un coin de la salle, une belle étrangère
Agonit un cochon qu’un belliqueux cerbère
S’empresse de flanquer à la porte du bar.
Imbibée de porto, une affreuse vipère
Déverse sa rancœur sur son jules soiffard
Qui, las de l’affronter, dévisse son billard.
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