Aussitôt que le ciel déverse sur la Terre
Des chapelets d’éclairs, qui frappent au hasard
Les dormeurs assaillis de cuisants cauchemars,
Déferle dans la ville un troupeau de panthères.
Dans le jardin éclate un fracas liminaire
Au fulgurant essor d’une armée de busards,
Tandis que des corbeaux jaillis de toute part
Piquent sur la cité en craillant de colère.
Un bataillon visqueux de venimeux lézards
Avance en rangs serrés au gré des boulevards
Où grouillent des essaims d’affreux coléoptères.
Aux portes du matin, des nuées de cafards
Inondent les foyers où les rayons solaires
Dansent sur les humains un ballet funéraire.
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