Dans l’arche dérobée du hasard facétieux,
Une chèvre timide éconduit les avances
D’un dragon exalté dont l’aigre pestilence
Inspire aux animaux des haut-le-cœur odieux.
Sitôt que le soleil darde ses rais soyeux,
Un coq entonne un chant débordant d’espérance,
Pendant qu’un étalon esquisse un pas de danse
Sur le pont où s’étire un renard silencieux.
Une chatte bondit sur un gorille immense
Qui, pour s’en dépêtrer, lourdement se balance
Sous l’œil indifférent d’un léopard pouilleux.
Un sanglier râblé aiguise ses défenses
Contre le mât où campe un roitelet joyeux
Dont le gazouillement illumine les cieux.
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