27.2.05

Fée musicienne

Aussitôt que la nuit étend son voile noir
Sur la ville où s’agite une faune bruyante,
Apparaît une fée dont la guitare chante
Un hymne débordant d’un insolent espoir.

Des nuages épais commencent à pleuvoir
Une averse serrée dont les gouttes luisantes
Unissent aux accords leurs notes élégantes
Pour charmer les curieux plantés sur le trottoir.

Quand le souffle cuisant d’une brise violente
Emporte l’instrument, une brusque épouvante
Martèle le public de ses coups de boutoir.

Lorsque le ciel revêt les lumières sanglantes
D’une aurore glacée comme un fil de rasoir,
La belle s’évanouit vers les portes du soir.

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