Sous la voûte étoilée d’un insolent été,
Je flâne dans les rues dont la gaieté efface
Les chagrins ténébreux qu’ourdit la main vorace
Du démon qui s’acharne à me persécuter.
Les accords chatoyants d’un orchestre exalté
Conduisent ma virée vers une étroite place
Où les rires bruyants des couples qui s’enlacent
Consolent les regrets de mon cœur attristé.
Avant que les lueurs de l’aurore ne fassent
Refleurir les chardons de mes peines tenaces,
Je poursuis ma balade au creux de la cité.
Dans un troquet désert où le whisky sans glace
Échoue à prolonger mon voyage enchanté,
Je cède au désespoir qui revient me hanter.
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