31.12.09

Parfum de rupture

Dès que la nuit étend son aile de froidure
Sur les rues que la foule achève d’arpenter,
L’amoureux sent pointer une curiosité,
Qui répand son poison de déplorable augure.

Seul avec son whisky, il guette la voiture
De sa compagne aimée, partie pour visiter
Sa famille qui vit au nord de la cité,
Tandis que la pendule attise sa torture.

De la chambre en désordre au salon déserté,
L’homme, qui tourne en rond, essaie de résister
Au soupçon dont s’exhale un parfum de rupture.

Aux portes du matin, épuisé de lutter
Contre l’épieu du doute aux menaces obscures,
Il plonge dans la ville où le bruit le rassure.