31.12.09

Toussaint

Le sang versé surpasse toutes les analyses. La violence dispense du divan. Je célèbre la Toussaint à ma façon.
Mue par la colère qui me vrille les entrailles, je conçois mon prochain crime, avec délectation.
Bien que j’honore l’humanité sur un plan conceptuel, je hais les gens, leur médiocrité intellectuelle, leur mollesse, leurs vies banales, leurs odeurs écœurantes. La fréquentation de mes congénères m’est pénible, la promiscuité me torture. Je lave cette douleur dans le sang d’individus choisis pour leurs turpitudes, leurs petits agissements médiocres ou même … désignés par la main du hasard.
Grandir, selon le sens commun, c’est étouffer la rébellion, se conformer. Jamais de ma vie ! Plutôt écraser ces cloportes, ces êtres répugnants qui me pourrissent la vie par leurs réflexions stupides, leurs regards malveillants, leurs conseils paternalistes.
Ce soir, la colère monte… Demain, je n’irai pas fleurir les tombes, j’irai éteindre une vie méprisable, dissoudre ma haine dans le sang poisseux d’un quidam dont la chair nourrira bientôt les vers.
Vivement demain ! Je vous hais TOUS-UN m’apaisera … jusqu’à mon prochain meurtre.
Profitez bien de cette nuit, c’est peut-être la dernière !