Paré de mon clavier riche en touches dociles,
J’emmène le garçon, la fille, et leurs parents,
Au fil des vidéos qu’affiche mon écran,
Dans le passé, le ciel, le ventre d’une ville.
À l’amant que menace un vigoureux reptile
Avide d’étouffer ses sentiments si grands,
J’apporte une photo fleurie d’un regard franc,
Éloquent messager des joies qui se profilent.
J’offre à l’enfant blessé qui s’approche en pleurant
Un dessin animé peuplé de cormorans,
Dont l’aîné le conduit vers les secrets d’une île.
Pour la vieille qu’oublie le monde indifférent,
J’affiche un chapelet d’images qui défilent
Sur l’air d’une chanson à l’espoir volubile.