Lit d’hôpital
Ma mère
Peau parcheminée
Du récit d’une vie qui s’achève
Mon amour écorché
Au mur de sa souffrance
Taire la peur
Les mots se terrent dans l’impuissance
Dieu truqueur
Mensonge d’argile
Regard fuyant de l’infirmière
Rivée au versant du vivant
Le temps se compacte
L’espace se ramasse
La lumière se replie
La vie se vide
Le noir s’agrandit
À portée d’absence
Elle meurt
Silence barbelé
Murs blancs d’indifférence
Je quitte la chambre
Seule à jamais