3.11.04

Évasion ultime

Loin de la ville où gronde une foule en armures,
Pressée de lacérer son visage fardé,
La princesse s’enfuit sous un ciel lézardé
De prodigieux éclairs jaillis à vive allure.

Tandis que la noirceur de la nuit se fracture
En lambeaux d’épouvante, où le diable excédé
Grave la partition du chant des suicidés,
La rebelle, vaincue, creuse sa sépulture.

Précédant le démon qui joue sa mort aux dés,
Elle éteint son futur sur le caveau bordé
D’immenses chardons noirs d’où la haine suppure.

Dés qu’une pluie glacée commence à inonder
Le marbre immaculé, la frêle créature
Plonge dans le néant exempt d’âmes impures.

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