Pendant que tu souris aux lumières bizarres
D’une lune exaltant la tristesse du soir,
Dans la chambre assombrie par tes papillons noirs,
Je m’apprête en solo à larguer les amarres.
Lassée de tes sermons imprégnés de curare,
Insolents fossoyeurs de mes tendres espoirs,
Je m’éloigne de toi pour ne plus recevoir
Les piques acérées de tes rages barbares.
Rebelle aux souvenirs enfouis dans nos tiroirs,
Je m’échappe ardemment des rets de ton pouvoir,
Aux portes d’un matin, où nos vies se séparent.
Loin de ton amertume inapte à m’émouvoir,
Je m’avance à présent sur le quai de la gare,
Où m’accueille une fée au son de sa guitare.
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