19.1.05

Prison démente

Tandis que le démon édifie ma prison
Bardée de cauchemars qui déchirent mon âme
En lambeaux de tristesse enveloppés de flammes,
Mon corps se ratatine en sa morte saison.

Dans ma nuit solitaire où le brûlant poison
Du désespoir éteint le sourire des femmes,
Je me laisse envahir par la frayeur que trame
L’ange de la démence au creux de ma raison.

À mon chevet se dresse un spectre qui déclame
Un cantique glacé dont les notes infâmes
Résonnent dans mon cœur qui cogne au diapason.

Un monstre ricanant agite l’oriflamme
De l’enfer barbelé de douleurs à foison,
Pendant que le soleil explose à l’horizon.

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