14.1.05

Noires démences

Dans la nuit barbelée de mes noires démences
Que nourrit une armée de fantômes pervers,
Je dessine en secret un chemin vers l’enfer
Tapissé des chardons de la désespérance.

Au rythme échevelé de mes incohérences,
Je déchire mon âme en souvenirs amers
Dont les crocs acérés se plantent dans ma chair
Qui s’effrite en lambeaux de cruelle souffrance.

Pétrifiée de douleur au milieu du désert,
Je me laisse ronger par le brûlant cancer
De l’angoisse germée dans le lit du silence.

À l’aurore sanglante, épuisée, je me perds
Dans le marais poisseux de mes peines immenses,
Où des monstres narquois m’invitent à la danse.

Aucun commentaire: