Drapée dans la froideur de mon masque pierreux,
Je dresse mon ennui aux portes de la ville,
Où, du matin au soir, des voitures défilent
En souillant mon repos de leur klaxon affreux.
Quand s’assoit sur mon socle un couple d’amoureux
Dont la passion s’épanche en caresses fébriles,
J’implore le secours d’une tempête habile
À noyer leurs regards de sanglots douloureux.
J’oppose mon mépris aux pigeons volubiles
Dont les fientes polluent mon visage immobile,
Fermé sur l’écheveau de mes regrets ombreux.
J’offre ma compagnie au silencieux vigile
Dont les rondes égaient le jardin ténébreux
Où mon buste s’effrite en débris poussiéreux.
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