Dans les bas-fonds hideux de la cité bruyante,
Infestée de vauriens qui manient le poignard,
Je rôde en solitaire au gré des boulevards
Où l’obscurité sème une faune insolente.
Sur les trottoirs souillés de poubelles puantes
Que fouille incessamment une armée de cafards,
Je trace mon chemin jusqu’au comptoir d’un bar,
Où je noie mon ennui dans des liqueurs puissantes.
Sitôt qu’à l’horizon pointe un soleil blafard,
Je quitte le troquet pour errer au hasard,
Tandis que monte en moi une frayeur démente.
Je m’endors à midi parmi les cauchemars
Qu’ourdit dans mon esprit le démon dont j’arpente
L’abîme barbelé de menaces brûlantes.
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