30.1.05

Prison de vers

Seule avec ma folie dans ma prison de vers,
Je déchire mon cœur en souvenirs morbides,
Pendant que le tic tac de l’horloge lapide
Mon âme qu’assombrit un désespoir amer.

Emportée par l’élan de mon stylo expert
À sculpter les regrets de mes nuits insipides
En aigres oraisons au parfum de suicide,
Je conduis mon esprit aux confins de l’hiver.

Le faisceau embrasé de mes poèmes guide
Ma conscience effritée par la griffe du vide
Vers une mort bardée de fantômes pervers.

L’écheveau ténébreux de mes peurs se dévide
En bouquet insolent d’alexandrins diserts
Qui creusent un tombeau où ma raison se perd.

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