6.10.04

Araignée nocturne

Araignée de la nuit, tu tisses dans mon âme
Ta toile monstrueuse où mes rêves fleuris
S’étouffent lentement, tandis que tu souris,
Amante venimeuse, à l’affût de mes drames.

Vêtue d’ombres glacées dont la laideur t’affame,
Tu fouilles mon cerveau de tes crocs aguerris
Pour briser mes pensées en ténébreux débris
Aussitôt dévorés par ta mâchoire infâme.

Hideuse meurtrière au squelette flétri,
Jusqu’au matin laiteux, tu hantes mon esprit,
Avant de t’échapper dès que le ciel s’enflamme.

Délestée de la joie dont ton corps se nourrit,
J’aborde au matin froid où mon chagrin se trame
Dans les regards narquois que me lancent les femmes.

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