10.10.04

Sylphide salvatrice

D’une sombre ruelle à l’aigre puanteur,
Débouche un vagabond au visage livide,
Qui m’agrippe aussitôt de ses ongles putrides
En plongeant dans les miens des yeux pétris de peur.

J’échappe à son étreinte en hurlant de douleur,
Avant de me ruer dans la noirceur morbide
D’un bistrot misérable où le soir se dévide
En heures de chagrin, qui me brisent le cœur.

Quand un hideux vampire à la bouche fétide
Surgit d’un parc obscur, effrayée, je décide,
De quitter le faubourg où règne la terreur.

Dès que j’ouvre ma porte, une exquise sylphide
M’entraîne brusquement vers le lit enchanteur
Où sa tendresse éteint mes stériles frayeurs.

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