J’ai tué mon futur à coups de lâchetés
Savamment orchestrées par mon âme fébrile,
Empêtrée dans les rets de cauchemars hostiles,
Prophètes ténébreux de l’inhumanité.
J’ai longuement souillé le jardin enchanté
De mon enfance au nom de voluptés futiles,
Inaptes à gommer les visages d’argile
De la foule bardée d’anonymes beautés.
J’ai erré en solo loin de mon domicile,
Jusqu’aux bistrots miteux des bas-fonds de la ville,
Pour tenter d’y noyer mes rêves avortés.
Aux portes du néant, aujourd’hui, je m’exile,
Afin de supplier le démon de planter
Son poignard rédempteur dans mon cœur déserté.
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