31.10.04

Nuit sans escale

Je m’avance dans la spirale
De mon avenir ténébreux,
Que hantent les spectres affreux
De ma solitude abyssale.

Tandis que le chant des cigales
Se change en sabbat douloureux,
Je me laisse entraîner au creux
D’une tristesse terminale.

Étouffée sous un ciel cireux,
Bardé de nuages nombreux,
J’attends que le néant m’avale.

Sitôt qu’un éclair coléreux
Carbonise mon encéphale,
J’aborde à la nuit sans escale.

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