21.10.04

Bar de l’ennui

Tandis que le patron lampait un café noir
Pour laver la froideur de la nuit ordinaire,
Une odieuse tablée de touristes vulgaires
Pillait honteusement ses trésors du terroir.

Aussitôt qu’elle entra, le serveur laissa choir
Son plateau sur les pieds d’un vieillard solitaire
Qui lâcha son journal en renversant son verre,
Avant d’aller crier sa colère au comptoir.

Dans le bar enflammé par la belle étrangère,
Les clients familiers, ensemble, se lancèrent
Dans une pantomime inapte à l’émouvoir.

Quand la reine des lieux, une horrible mégère,
Entreprit de jeter la fée sur le trottoir,
Un nuage d’ennui commença à pleuvoir.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Putain il me me plait celui-là (oups désolée, crie du coeur)...

Anonyme a dit…

Non seulement je suis vulgaire mais en plus je fais des fautes : prière de supprimer le "e" de "cri" du commentaire précédent (l'enthousiasme me fait faire des bêtises). Merci.