J’abrite en mon esprit un animal charmant
Dont la grâce embellit mes soirées solitaires,
Lourdes de souvenirs que sa patte légère
Chasse dans les recoins de mon appartement.
Dès que le ciel revêt de nocturnes diamants
Zélés à enflammer son regard de panthère,
Ce chat vient déchirer mes cauchemars polaires
D’une voix qui s’envole en tendres miaulements.
D’une griffe acérée, prestement, il lacère
Les échos sibyllins de ma tristesse amère,
Avant de me combler de soyeux frôlements.
Sur mon cœur apaisé, cajoleur, il se serre
En berçant mon sommeil de son ronronnement,
Pendant qu’un gai soleil s’avance au firmament.
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