Caveau de l’humanité
Quand le ciel se répand en averse crasseuse
Sur la ville grisâtre où les coulées d’ennui
Forment un canevas où mon esprit s’enfuit
Afin de s’évader de ma carcasse affreuse ;
Quand l’ouragan déploie son aile venimeuse
Sur la cité plongée dans l’antre de la nuit,
Si bien qu’une nuée d’épouvantables bruits
Entache mon sommeil d’obsessions ténébreuses ;
Quand le soleil d’été forme un brasier où cuit
Le paysage inapte à protéger les fruits
D’une terre choyée par des mains scrupuleuses ;
Je voue aux gémonies le démon qui détruit
Le monde débordant de richesses soyeuses
Pour briser les humains dont le caveau se creuse.
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