19.10.04

Humanité abolie

Le soleil se dilue dans le silence humide
De la Terre endormie sur son lit de douleur,
Pendant que les dragons de l’ouragan vengeur
Plongent l’humanité dans un gouffre homicide.

Les rêveurs évadés dans leurs visions splendides,
Épargnés par la main de l’ennui fossoyeur,
S’éveillent lentement dans un matin d’horreur
Noir de corps lacérés par la griffe du vide.

L’horizon revêtu d’une grise froideur
Se déchire soudain en lambeaux précurseurs
De l’enfer assassin des consciences limpides.

Quand le ciel resplendit de narquoises lueurs,
Le monde constellé de carcasses putrides
Exhibe ses regrets que le démon lapide.

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