12.4.05

Voyous nocturnes

Aussitôt que la nuit drape la capitale
D’un manteau ténébreux où s’éteint la rumeur,
Jaillit un bataillon de voyous querelleurs,
Avides d’épancher leur violence infernale.

Équipés de poignards d’où la haine s’exhale,
Ils rôdent en semant parmi les promeneurs
Attardés dans la ville une froide terreur
Qu’attisent les rictus de leur visage sale.

Portés par la furie qui leur vrille le cœur,
Ils arpentent les rues jusqu’aux pâles lueurs
De l’aurore où faiblit leur vigueur animale.

Quand le métro répand des flots de travailleurs
Sur les trottoirs qu’égaie leur course matinale,
Les crapules s’enfuient vers leur banlieue banale.

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