Dans le silence épais de son bureau austère,
Le journaliste obscur se torture l’esprit
Pour pondre des papiers infestés du mépris
Qu’il éprouve à l’égard des lecteurs ordinaires.
De sa plume animée d’une froide colère,
Il cisèle sans fin des articles pétris
De ragots indécents, qui lui valent le prix
De roi des charognards auprès de ses confrères.
Pour tromper son ennui de bourgeois, il écrit
Des chroniques glacées sur des auteurs flétris
Par la férocité du monde littéraire.
Il déverse le fiel de son cœur assombri
Par la monotonie de sa vie solitaire
Sur ses pages fleuries de mensonges vulgaires.
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